Les récents évènements survenus au Stade de France le 28 mai dernier, à quelques semaines de la saison estivale, desservent l’image et la réputation de notre pays. La France n’avait pas besoin de cela. Destination touristique par excellence, l’hexagone se serait bien passé de ces scènes de chaos.
Largement médiatisé dans le monde entier les images de violence portent un coup net à l’attractivité du pays. Les causes et les responsabilités d’un tel évènement ont été abondamment commentées par la presse et les responsables politiques. Inutile d’en rajouter. Toutefois, nul ne peut ignorer les conséquences dramatiques que cette « pagaille » aura sur le secteur d’activité que représente le tourisme. Est-il nécessaire de rappeler que le tourisme représente 8% du PIB, génère environ deux millions d’emplois directs ou indirects, et que la moitié de la richesse produite par cette activité est réalisée sur les mois de juillet et août.
Le « désir de France » est consubstantiel à sa culture, son histoire, son art de vivre, sa géographie, sa gastronomie ; il doit également l’être au travers de sa quiétude et de sa douceur de vivre. La sécurité est la première exigence d’un touriste ; le choix de sa destination de vacances se portera sur un territoire réputé « safe ». La sécurité tend à devenir un argument marketing différenciateur. Pour attirer et conserver ses visiteurs, l’Etat doit garantir un niveau de sécurité totale.
Les professionnels du tourisme sont généralement confiants quant aux capacités de la puissance publique à anticiper le risque et traiter toute menace susceptible d’impacter l’activité touristique.
Personne n’aura oublié qu’en 2014, le ministre des Affaires Etrangères d’alors, Laurent Fabius, avait fixé l’ambitieux objectif : « Etre le premier pays touristique au monde, à accueillir 100 millions de touristes étrangers par an ». Ce challenge ne pourra être atteint que si notre pays est reconnu comme une destination apaisée.