Les vingt et un mois de pandémie ont durablement affaibli la vitalité du tourisme français. Aucun secteur de l’hospitalité n’a été épargné par l’arrêt brutal et inattendu des échanges et voyages… C’est toute cette filière, génératrice de devises pour le pays et créatrice d’emplois qui a été pénalisée.
La situation est suffisamment préoccupante pour que nos gouvernants réagissent. C’est dans cet esprit que le Premier Ministre a présenté le 20 novembre dernier, ce qu’il convient d’appeler un plan de reconquête du tourisme. Il y a peu, Emmanuel MACRON avait même utilisé l’expression « réinvention du modèle ».
Le plan tel que présenté samedi dernier au Château du Clos-Lucé, n’est en rien critiquable. Il est le fruit d’une co-construction entre les pouvoirs publics et les acteurs clés du tourisme de notre pays.
Toutefois, même si l’essentiel est traité, il manque de véritables moyens pour la promotion de la France à l’international. Notre pays a toujours eu la promotion commerciale honteuse. Notre savoir-faire en matière d’accueil et d’hospitalité est largement reconnu, mais notre faire-savoir est certainement notre principal handicap dans le combat que nous devons livrer aux autres destinations touristiques mondiales.
L’Etat doit soutenir, accompagner et financer un véritable plan d’actions commerciales et marketing à destination des influenceurs, prescripteurs, et donneurs d’ordres sur les marchés prioritaires, c’est-à-dire les marchés identifiés comme étant ceux sur lesquels on peut espérer un retour sur investissement très rapide.
La prospection commerciale sur site, les campagnes publicitaires ciblées, et les voyages de familiarisation ou « fam trip » ont démontré toute leur efficacité. Nos principaux compétiteurs ont pris la mesure de l’enjeu. Notre pays ne peut rester spectateur ou suiveur de ce qui se joue maintenant.
Les parts de marchés gagnées ne le seront qu’aux prix d’un travail réalisé au plus prêt du visiteur potentiel.