La médiocratie : l’ennemi juré de l’entreprise

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Pour m’être depuis longtemps intéressé aux facteurs clés de succès d’une entreprise, je peux aujourd’hui affirmer une conviction profonde : la « chaine de commandement » est l’élément principal de la réussite d’une entreprise. Du dirigeant au management intermédiaire, les pilotes de l’organisation sont les garants de la réussite. Quelque soit la taille de l’entreprise, toutes celles qui connaissent le succès ont en commun, d’avoir des experts en animation d’équipes, compétents, performants, et professionnels.

Malheureusement ces entreprises ne sont pas légion ; elles sont même de mon point de vue très minoritaires. Beaucoup trop d’organisations privilégient la promotion par l’incompétence. Les qualités intrinsèques de l’individu ne comptent pas ; ce qui est pris en compte c’est la capacité à se soumettre au système, à accepter d’être inféodé, et à ne manifester aucune envie de reconsidérer une opération défaillante. Rajoutez à cela, une dose de pleutrerie, et un soupçon de pusillanimité, vous avez alors le parfait profil à promouvoir.

Existe-t-il un seul de mes fidèles lecteurs qui ne se serait jamais posé la question suivante : « Comment cet incompétent a-t-il pu gravir les échelons, alors qu’il n’est pas à la hauteur ? » Essayons de comprendre comment fonctionne ce système. D’abord récompenser un incompétent, c’est créer de la dette : c’est s’assurer de sa fidélité, et c’est prendre naturellement un ascendant psychologique sur le promu. Ensuite, nommer un mauvais, c’est une façon de ne pas se sentir menacer dans son job, de se protéger, et de continuer de jouir sans entrave de son mandarinat. Enfin placer ses poulains, c’est renforcer un processus de courtisanerie. C’est  ce qu’il convient d’appeler la « gouvernance par les pires ».

Peu nombreux sont ceux qui n’ont jamais connu ce type d’entreprise. On ne devrait jamais s’accommoder de la médiocrité.